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INCIPIT I - EXPERTISE PSY - JUSTICE - PERVERSION

 

Résumé de l'ouvrage à paraître prochainement  :


INCIPIT I - EXPERTISE PSYCHIATRIQUE -  JUSTICE - PERVERSION


      Les modalités actuelles de l'expertise psychiatrique de la famille sont controversées depuis de nombreuses années, car dans la réalité, elles prêtent le flanc au règne d'un exercice aussi négligent qu'abusif.

     Le risque permanent est celui d'une complicité explicite avec les régimes d'abus et de maltraitances rencontrées dans certaines configurations familiales où plane l'ombre de la perversion ou de pathologies narcissiques graves. Incapable de discriminer le vrai du faux, le géniteur maltraitant du parent "suffisamment bon", l'abuseur de l'abusé, l'expert psychiatre/psychologue désigné par le magistrat est très souvent insuffisamment qualifié, et produit en un temps compté des plus indécents, un "sursavoir", selon le terme de Michel Foucault, dont la vacuité n'est occultée que par une position de pouvoir d'autant plus abusive.

      Il est urgent de dénoncer ce semblant, qui  contribue à pervertir l'institution judiciaire, qui n'a pas déjà besoin de cela pour dysfonctionner, et fait de l'expertise, une pratique dévoyée, ainsi tenue à distance d'un savoir actualisé, et donc d'une éthique concrète. A défaut "grotesque" et "sursavoir" continueront de prolonger le long calvaire des enfants maltraités et accessoirement, de continuer à donner une image délétère  du "pouvoir psychiatrique".

      L'institution judiciaire de son côté confinée dans ses rituels surannés et ses corporatismes denses, n'incarne certainement plus sinon de manière résiduelle dans l'imaginaire social, une position de Tiers apaisant dans les conflits et les litiges qu' elle a en principe pour charge de régler ou résoudre. Bien souvent et au contraire, au vu de l'inadéquation et de la médiocrité de ses procédures, quand il ne s'agit pas de celle de ses acteurs : elle radicalise la violence, voire la démultiplie, se faisant facilement l'auxiliaire sinon le bras armé de justiciables manipulateurs rompus à leurs pratiques abusives... "Les pervers ont toujours une longueur d'avance"... ( Racamier). Il se pourrait que l'institution judiciaire dans ses conditions d'exercice surannées, leur en garantisse bien davantage, participant à ce qu'il faut bien appeler - quand les conditions pour "rendre la justice" ne sont plus assurées et sont ainsi totalement subverties et détournées, une forme de collusion - perverse.


Frank BELLAICHE

Novembre 2022


 

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